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Ensembles instrumentaux avec direction 

Pourparlers@JackSparrow

Concerto pour clarinette (Sib et basse) et ensemble instrumental 

Création à Bruxelles en 2023 par Benjamin Maneyrol (Clarinette) et l’Ensemble 21 dirigé par Max Charue

 

Avec le soutien de la Communauté Wallonie Bruxelles

 

20 minutes 

La mer se sépare en deux, Jack Sparrow et son amie s'y engagent pour récupérer le trident de Poséidon. Un narrateur "off” inconnu d'une voix d'outre-tombe dit alors : "the silences turn", "les silences tournent". 

Dans ce concerto, pour parler à Jack Sparrow, j'ai imaginé deux espaces sonores antagonistes qui, tout en s'agrandissant, s'éloignent peu à peu et de plus en plus l'un de l'autre pour laisser peu à peu et de plus en plus tourner les silences entre eux. 

Musiciens et auditeurs entrent alors dans ces silences successifs de plus en plus longs et sont irrésistiblement amenés à devoir répondre à la belle question posée par Jack : "Tu ne remarques rien ? Ou plutôt ne remarques-tu pas l’absence de ce que tu devrais remarquer ?"

Des silences pour parler à Jack Sparrow avant que l'océan ne se referme : 

- Pour parler ? 

- Oui, voilà ! Pour parler ! Pour parler ! -

 Pour parler ? Au diable les misérables têtes d’œufs qui ont inventé le pourparler. 

- C’est sûrement les français.

Pizzicami ma non troppo

Pour ensemble instrumental et guitare solo 

Commande et création en 2022 à Bruxelles par Hugues Kolp et l’ensemble Musiques Nouvelles  à l’occasion de ses 60 ans 

 

60 secondes

La guitare est entourée d'un faible halo instrumental en arrière-plan. 

L'ensemble  ne sonne jamais plus fort que la guitare. 

Les dynamiques sont adaptées en fonction de l'acoustique 

de la salle ainsi que de chaque instrument. 

Les résonances de certaines percussions et du piano sont très douces. Elles ne "masquent" jamais la guitare. 

Celles du piano sont épisodiques. 

La ligne de la guitare solo est souple et très legato. 

Des accords résonnent 

Le résultat sonore global est de faible intensité, très délicat et intimiste.

Hétérolalie
(Lettre à Luciano Berio)

Double concerto pour deux accordéons

Création à Mons en 2022 par Loris et Olivier Douyez, accordéons solos, et l'ensemble Musiques Nouvelles sous la direction de Jean-Paul Dessy

Commande de l'ensemble Musiques Nouvelles

9 minutes

Hétérolalie s’inscrit résolument dans une orientation psychanalytique. Elle se réfère en effet à l’« inquiétante étrangeté » décrite par Sigmund Freud et qui manifeste l’apparition du double. Des éléments phonétiques et sémantiques traversent les solistes et l’ensemble, et le double concerto tend ainsi à faire écouter un monde sonore en amont du langage et dans lequel on entend que « la femme n’existe pas » mais aussi que « je est un autre » même si « je ne sais pas ce que je dis ».

 

Jacques Lacan avait proposé de le nommer « la lalangue » et selon lui il est structuré comme le fameux ruban de Moebius, cet espace topologique qui semble double tout en n’étant qu’un. 

 

Bien avant Moebius mais selon le même principe mathématique, J.S.Bach écrivait dans son Offrande musicale un canon à deux voix dont le début rejoint la fin après renversement. Ce même principe d’imitation canonique est appliqué ici dans une hétérophonie à 8 voix à partir de la seule ligne vocale du premier soliste.

 

Enfin Hétérolalie est aussi une lettre à Luciano Berio car elle s’inspire de ses œuvres issues de ses recherches en phonologie tout en tentant d’intégrer la musicalité de l’inconscient.

Chirps, Scratches and Tears

Concerto pour violon et orchestre à cordes

 

Création en 2022 au planétarium de Bruxelles par Annabelle Berthomé Reynolds et l’ensemble Sturm und Klang sous la direction de Thomas Van Haeperen

 

Commande de la Fédération Wallonie-Bruxelles

 

23 minutes

Ce concerto est en résonance avec les ondes gravitationnelles. Ces ondes viennent du fond des âges cosmiques et sont des oscillations de l'espace-temps produites par les phénomènes les plus violents du cosmos : l'explosion d'une étoile, la collision entre des étoiles à neutrons ultra-denses ou la fusion de trous noirs. Les sons rendus audibles des ondes gravitationnelles ressemblent d'une part à ceux de certaines ondes produites par des animaux sur Terre comme les baleines, les oiseaux ou les chauves-souris et d'autre part aux sons du « scratching », technique inventée par les DJ, qui consiste à lire un disque vinyle par des mouvements de va-et-vient brefs et rythmés. Tous ces sons des ondes gravitationnelles aux DJ sont appelés « chirps », pour « gazouillis » en français. Ainsi en même temps que les instruments imitent les « chirps » des ondes gravitationnelles, le violon solo-spationaute voyage avec elles et sonorise l’orchestre tout entier, un peu comme la chauve-souris émet des « chirps » pour détecter son environnement. Résonne alors un espace sonore en lien avec le cosmos, la Terre et les non-humains ! Ce soliste chauve-souris est donc aussi un DJ humain « scratchant » l’orchestre par des sons granuleux, frottés et roulés. Cet espace bruiteux est une métaphore sonore des activités humaines qui provoquent l'extinction actuelle des espèces animales. Au fil de l'œuvre, ce bruit envahit l'espace sonore, les autres sons du monde disparaissent et le violon soliste pleure. Mais, avant qu'il ne disparaisse à son tour, ses lamentations résonnent encore un peu, désespérément, face au désastre dont l’humanité esseulée dans le cosmos est responsable. Telle une rhapsodie spatiale faite de jeux intuitifs et libres, « Chirps, scratches and tears » convoque l'auditeur à écouter ces différents sons de fin du monde et en particulier ceux en imitation des ondes gravitationnelles. Ceux-là sont fascinants parce qu’ils existent sans l’écoute, sans nous. Ainsi le concerto rejoint la science car il accentue et met en évidence ce qu'elle nous dit : les ondes gravitationnelles existent sans nous et continueront d’exister après nous ! L'œuvre exprime ainsi l'« inquiétante étrangeté » de notre époque : écouter les sons quasi éternels de ce monde dont nous ne ferons plus partie dans le futur.

Um-papa-dis ! lettre à Thomas van Haeperen

Valse pour ensemble orchestral, Flute, Hautbois, clarinette, Basson, Percussions, Harpe, Piano, Quintette à cordes 

Création et commande en janvier 2019 à Bruxelles par l'ensemble Sturm und Klang sous la direction de Thomas van Haeperen

 

 5 minutes

Une valse inspirée par d’autres si célèbres, de Ravel à Berlioz en passant par Debussy. Une valse qui hésite et boîte… Une valse qui n’ose pas l’être ! 

Contre-Requiem

Contre-requiem pour 3 voix (soprano, mezzo-soprano, alto) et ensemble, clarinette Sib, vibraphone, accordéon, violon, violoncelle 

 

Création en décembre 2018 par l’ensemble Gamo, sous la direction de Francesco Gesualdi Florence 

15 minutes

L’œuvre est écrite à partir de poèmes de Ghérasim Luca : "Contre-Créature", "La morphologie de la métamorphose", " Le triple", "L’écho du corps". Ce Contre-Requiem est en trois parties et exprime un rapport à la mort que j’ai trouvé dans ces trois poèmes ainsi que ce que j’ai ressenti suite au suicide du fils d’un de mes plus proches amis. Cette pièce leur est dédiée. La première partie est une sorte de lamentation désespérée. Elle est très pianissimo et tout dans le détimbré ainsi que les murmures à la fois instrumentaux et vocaux. Il n’y a pas de hauteurs précises chantées (ou très peu) et l’expression vocale reste dans le parlé, le chuchoté, les souffles et le murmuré voire parfois du parlé-chanté ou des chuchotements fredonnés. Parfois quelques sons buccaux sur des consonnes comme t ou d (donc sans vibration laryngée). La deuxième partie est une grande révolte, contre la mort, contre la violence. Au contraire de la première, elle repose sur une expression vocale très déclamée, presque tout le temps dans le forte, presque criée et exaltée. Là non plus pas de hauteurs précises, seulement trois registres grave, médium, aigu. Les voix sont alors entourées par une sonorité très inharmonique reposant sur des sons fendus, des multiphoniques, des sons écrasés, des accords inharmonqiues. La dernière partie, exclusivement chantée sans vibrato est une consolation érotique. Elle progresse jusqu’à un maximum vocal virtuose et joyeux avant de redescendre vers un apaisement fin de la consolation. La compréhension du texte par l’auditeur est mouvante. Certaines parties superposées empêchent de suivre un fil déjà fort ténu dans les poèmes eux-mêmes. L’ensemble de la pièce repose sur le principe de l’isorythmie. Deux voix principales simultanées se déroulent constituées l’une de 28 sections de 29 secondes, l’autre de 29 sections de 28 secondes. Ainsi un décalage progressif est créé, la fin de la pièce étant sa résolution. Chaque section est constituée des durées suivantes : 1’’+3’’+11’’+2’’+7’’+5’’= 29'' 3 ‘’+11’’+2’’+7’’+5’’= 28 ‘' Ces sections et durées sont marquées musicalement par différents procédés. Dans la première partie elles sont scandées par des inspirations proches du râle ainsi que par des sons percussifs instrumentaux. Dans la deuxième partie, elles sont marquées par des sons fendus à la clarinette basse et des sons multiples Dans la troisième partie, chaque section correspond à un traitement contrapuntique et vocal tout le temps différent.

Banzai Pipeline

Pièce pour flûte, saxophone, trompette, trombone, percussions, guitare électrique, piano, accordéon, violon, violon alto, violoncelle

Création en novembre 2017 à Bruxelles par l’ensemble Musiques nouvelles sous la direction de Jean-Paul Dessy

 

 Commande du festival Ars Musica 

 

12 minutes

Cette pièce qui rejoint l’idée de l’Ukiyo-e japonais représentation d’un monde flottant comme les estampes de vagues réalisées par Hokusaï, est une vague sonore de plus en plus énorme. Une vague éternelle extérieure et intérieure.

 

Externe, la vague du chaos, la vague de ce qui arrive et dépasse, la vague saturée. Interne, La vague du désir, de la pensée, la vague toujours plus grande de la conscience.

 

Vague éternelle, Sempiterne Fluxus c’est-à-dire «Banzai » (10 000 ans) « Pipeline » ( type de vague en forme de tube).   

Banzai Pipeline, célèbre vague d’Hawaï, la plus dangereuse du monde.

L’alphabet bariolé

Pièce pour formation de type Pierrot Lunaire avec mezzo-soprano 

 

Commande et création le 30 novembre 2014 à Bruxelles  ​ par l'ensemble Musiques Nouvelles avec Pauline Claes

3 minutes (disponible sur la vidéo, à 54'47)

Cette pièce est construite très simplement d'abord pour la voix à partir des 12 premières notes différentes du Pierrot Lunaire. A chacune de ces 12 notes sont associées 12 durées différentes en progression selon les nombres premiers jusqu'à 31. La première note est répétée à la fin, ce qui fait en tout 13 notes. 

Chaque vers du poème de Giraud est chanté d'une manière régulière dans chaque durée. Cela crée des polyrythmies successives entre la scansion du texte et la métrique. 

Cette boucle est reprise par chaque instrument dans un canon à 12 voix. 

Ces canons sont comme l'écho de la voix et résonnent en profondeur dans une dynamique beaucoup plus douce mais riche de multiples couleurs. Cette caractéristique renvoie à l'idée de mélodie de timbre inventée par Schoenberg et en particulier à son oeuvre "Farben". 

Cette manière de procéder, comme une mécanique de boite à musique me semblait être un petit jeu enfantin aussi en relation directe avec le poème de Giraud que j'ai choisi. 

Rapsodie des masques

Pièce pour ensemble de 14 instruments, flûte, hautbois, clarinette, accordéon, percussion, piano, violons 1 et 3, violoncelle, contrebasse 

Création le 16 septembre 2015 à Montréal

 

9 minutes

Parfois un son peut être rendu inaudible par un autre.

C’est cette transformation d’un son audible en un son inaudible qui m’a intéressé lors de la composition de cette musique qui explore poétiquement le masquage instrumental.

 

De nombreuses situations sonores me  sont alors venues aux oreilles: parfois des sons simultanés, souvent des attaques suivies de résonances ou encore de légers décalages temporels et sonores.

 

Par ce délicieux désordre, ce caractère improvisé voire in-forme, la pièce s’est révélée être une danse, la danse du bal des effets de masques, mieux encore, une rapsodie, la Rapsodie des masques.

HBTY

Pièce pour flûte alto, flûte basse, cor, trompette, trombone, célesta, trois percussions, guitare électrique, deux violons, alto, violoncelle et contrebasse

 

Création le 6 décembre 2012 à Flagey (Bruxelles) pour les 50 ans de l’ensemble Musiques Nouvelles, sous la direction de Jean-Paul Dessy

50 secondes​ (sur la vidéo à 00'14'')

Petite miniature le titre de l’œuvre signifie Happy Birthday To You ! Elle écrite à partir de la célèbre mélodie.

 

Presto Strepitoso

Pièce ensemble de cuivres graves

Création au festival Ars Musica le 22 mars 2011 au Théâtre Marni (Bruxelles) par l’Ensemble ON dirigé par Gilles Gobert et la classe de cuivres du Conservatoire de Liège dirigée par Alain Pire

Reprise en 2017 par l'ensemble Sturm und Klang

 

12 minutes 

Écrit à la demande de l'ensemble ON, Presto strepitoso est une musique pour octuor de cuivres graves. Ce titre fait référence à une indication métronomique dans laquelle strepitoso signifie retentissant. En effet, la tessiture si grave de l’ensemble m'a conduit, a contrario, vers l'écriture d'une pièce de musique ultra rapide pour des instruments retentissants. Une musique dans laquelle tout passe très vite, à la fois pour les interprètes et pour l’auditeur. Ce qui est donné à écouter disparaît déjà dès l'écoute.  ​ Cette pièce fait également partie de mon cycle Lettres aux sons du monde dans lequel les pièces sont adressées à des sons quotidiens de notre environnement, comme par exemple les alarmes, le bruit du ring, des sifflets ou encore, comme ici des trains à grande vitesse... Ces lettres varient ainsi entre une approche spectrale du timbre, une perception globale du son comme on en trouve chez Xénakis et la notion de paysage sonore que l'on trouve dans certaines musiques électroniques. Je crois qu'il s'agit d'une sorte d'écologie du sonore: un recyclage de ces bruits et sons qui parviennent constamment à nos oreilles, souvent en les agressant. L'œuvre est dédiée à Gilles Gobert et à Alain Pire. Leurs noms ont ainsi suscité la fin de la pièce grâce à une correspondance prolongeant la notation germanique des notes de musique. C’est d’ailleurs à ce moment là que l’œuvre trouve sa véritable identité par une brève analogie avec un passage du quatrième mouvement de la Musique pour instruments à cordes, percussion et célesta de Bartok amenant justement le tempo Presto strepitoso.

On vous adore 

Pièce pour soprano et ensemble instrumental (hommage à Chopin)

 

Création au festival Clef de Soleil le 19 août 2010 à l'Auditorium du CRR de Lille

Commande de l'ensemble Fragment

10 minutes

Cette musique en hommage à Chopin est composée à partir du prélude op 45 en ut dièse mineur, de la berceuse en rébémol majeur et du billet écrit à Chopin par George Sand et Marie Dorval. Sur le billet qui date d’avant la liaison entre Chopin et George, les deux femmes avaient écrit : On vous adore George Et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi MarieDorval J’entends dans le prélude et la berceuse des sons que Chopin n’a pas écrits mais qui résonnent dans un espace sonore très mystérieux et très subtil : des fondus flous de couleurs harmoniques pour le prélude et des irisations sonores oniriques pour la berceuse. Grâce à l’aide du Centre de recherches Henri Pousseur de Liège, j’ai pu construire ces résonances que j’entendais puis à partir d’elles en créer encore d’autres. Puis, toujours avec l’aide du Centre de Recherche, j’ai créé une sonorité directement issue des quelques mots du billet. Cette pièce est ainsi faite d’alternances entre trois mondes sonores : celle du prélude, celle de la berceuse et celle du billet. La première sonorité suit les changements harmoniquesque le prélude contient : il est en effet une œuvre très modulante. La deuxième sonorité est plus statique, comme l’est la berceuse quine module jamais. Enfin la troisième sonorité se construit peu à peu au fil de ses répétitions, mettant principalement en valeur la première partie du texte (On vous adore) écrite par George, la deuxième (et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi) étant exprimée seulement à la fin. Cette pièce est dédiée à Denis Simandy grand admirateur de Chopin.

Obstinatissimo

Concerto pour alto et flûte, hautbois, clarinette, basson, cor trompette, trombone, 2 percussions, piano, harpe, violon, alto, violoncelle, contrebasse 

Création au festival Ars Musica en mars 2006 à la Machine à Eau à Mons et à Bruxelles  par Dominica Eyckmans et l’ensemble Musiques Nouvelles, sous la direction de Jean Thorel 

 

Commande de l’ensemble Musiques Nouvelles 

 

19 minutes

Spécialement écrite pour Dominica Eyckmans à qui elle est dédiée, cette œuvre est une tentative d’expression d’une obsession auditive. Les sons des cloches en effet me fascinent par leur sonorité à la fois stable, pleine et pourtant dissonante : leur inharmonicité. J’ai voulu ici explorer mes territoires sonores intérieurs, les déployer dans diverses directions et les faire partager simplement. Cette exploration s’est effectuée à la fois dans l’espace et le temps des évènements sonores et j’ai essayé de ne rien censurer !

 

La forme de l’œuvre résulte donc aussi bien de surgissements sonores soudains ou de structures sonores plus longues, que d’apparitions inattendues de liens avec des œuvres musicales. Ainsi le vingt deuxième prélude du Clavier bien tempéré de Jean Sébastien Bach est venu tout à coup résonner en moi d’une étrange façon provoquant la présence dans la pièce d’une "lettre à Jean Sébastien Bach » qui traduit mon écoute de ce prélude.

 

Composer des lettres musicales devient de plus en plus central pour moi ; j’aime en effet cette manière très directe d’écrire de la musique en l’adressant simplement et humblement à quelqu’un. L’alto solo est peut-être alors une métaphore de ma conscience : il fait entendre des bribes du monde sonore qu’il crée en le parcourant.

Lettre à Pierre Thomas 

Pièce pour 6 pianos

 

Création en 2004 à Bruxelles

5 minutes

Lettre à Pierre Thomas a été écrite initialement pour 6 pianistes. Elle existe aussi pour piano solo, les 5 autres pianos étant alors enregistrés et diffusés. La pièce repose sur des permutations d'éléments sonores et de gestes instrumentaux fixes répartis entre les 6 pianos et entre différents registres de hauteurs.

 

Lettre à Pierre Bartholomé

Pièce pour ensemble de 18 musiciens

Commande et création en octobre 2022 au Botanique (Bruxelles) par l’ensemble Musiques Nouvelles sous la direction de  Pierre Bartholomée 

 

3 minutes

La Lettre à Pierre Bartholomée a été écrite après la lecture de cette phrase de Pierre Schaeffer dans son traité des objets musicaux :

 

« …Une chanteuse timbre progressivement le son au fur et à mesure que la note filée s’épanouit, le violoniste fait de même ; et c’est à cette association intime que l’auditeur moyen est conditionné. On est donc surpris par l’écoute de sons électroniques présentant justement la relation inverse : couleur devenant plus brillante en même temps que l’intensité décroît. »

By a rhizome

Double concerto pour violon et violoncelle et 11 musiciens, flûte et piccolo, clarinette Sib et clarinette basse,  cor en Fa, trompette, piano, percussions, violon 1, violon 2, alto, violoncelle, contrebasse 

 

Création en juillet 2000 à Klagenfurt (Autriche)  par le Janus ensemble Wien sous la direction de Christoph Cech

 

 3e Prix du concours international Gustave Mahler (Autriche)

 

 11 minutes

By a Rhizome est un double concerto pour violoncelle et violon dans laquelle les parties solistes comportent de larges parties improvisées et notamment la cadence. Celle-ci est divisée en deux parties indépendantes, simultanées et superposées : celle du violon et celle du violoncelle.

 

Chacune de ces deux parties est constituée de 3 voix qui sont la succession de trois matériaux thématiques différents A, B, C qui sont le matériel thématique de toute l’œuvre. Le principe de réalisation est l’alternance polyphonique des trois éléments thématiques ABC..

 

Cela constitue une extension de techniques polyphoniques dans l’écriture pour instruments monodiques utilisées notamment par J.S.BACH.

L'œuvre a été primée au concours Gustav Mahler en Autriche en 2002.

Zoomed Zones

Pièce pour flûte et piccolo, clarinette Sib et clarinette basse, hautbois et cor anglais, basson, cor en Fa, trompette et petite trompette en Ré, trombone, piano, percussions, violon 1, violon 2, alto, violoncelle, contrebasse 

Commande et création en décembre 2000 au Botanique (Bruxelles) par l’ensemble Musiques Nouvelles sous la direction de Pierre Bartholomée

13 minutes

Zoomed Zones est une réécoute par le compositeur d’une œuvre pour la même formation Each of them écrite juste auparavant pour le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal et créée en août 2000 au Québec.

 

Des sections entières de l’œuvre comme des moments très brefs ont étés comme zoomés soit temporellement avec des passages très lents soit dans l’ambitus des hauteurs avec des resserrements ou étirements soit orchestralement  avec des répétitions à éliminations ou ajouts successifs. Ces procédés de réécoute donnent donc à entendre dans Zoomed Zones une musique déjà contenue dans Each of them mais qui n’était pas audible. C’est là une manifestation très étonnante et troublante del’inaudible dans la musique.

Each of them 

Pièce pour pour flute, hautbois, clarinette, basson, cor, trompette, trombone, percussion, piano, quintettes à cordes

 

Création le 1er août 2000 aux Rencontres (Québec) par le Nouvel Ensemble Moderne sous la direction de Lorraine Vaillancourt

 

Commande de l'État français

15 minutes 

Spécialement écrite pour le Nouvel Ensemble Moderne et dédiée à Lorraine Vaillancourt, cette œuvre est la dernière d’un cycle de sept intitulé les Champs de l’Inaudible qui est une exploration de l’écoute et de ses limites. Il faudrait plutôt écrire : de modes d’écoute personnels du compositeur, c’est-à-dire que l’action d’écouter est considérée dans toute sa subjectivité plaçant le sujet au centre du phénomène musical. Même si cette démarche peut rejoindre les recherches de Pierre Schaeffer, il ne s’agit pas pour autant de tenter une écoute réduite qui permette d’élaborer l’objet musical objectif. L’exploration particulière de l’écoute dans "Each of them" concerne la relation de l’instrumentiste au tout dans une sorte de mise en abîme hologrammatique. Le projet compositionnel était de parvenir à écrire une musique où chacun soit tout aussi important que le tout, le résultat global, ce qui conduit à reconsidérer les techniques d’écriture polyphonique. La musique suit dans l’œuvre un parcours commençant par une seule voix de matériau (du souffle) jouée par tout l’ensemble, puis elle passe par de multiples superpositions de plus en plus complexes de ces voix jusqu’à ce que chaque musicien joue une musique indépendante des autres arrivant ainsi à un point limite après lequel le contrôle du résultat global au moment de l’écriture s’est avéré irréalisable. La pièce s’arrête alors subitement à ce point de passage, comme coupée étant, au moment de la création, devenue impossible en regard de la perception du compositeur (ce qui bien sûr dévoile ses propres limites conscientes et inconscientes). Elle est en ceci trace et signature d’un état et d’un événement créatifs uniques car non répétables puisqu’elle transforme par sa seule apparition la subjectivité de son créateur : l’écoute crée le son qui la recrée. Il y a un « flirt » avec une limite subjective de l’audible, une façon particulière d’envisager l’inaudible : beaucoup de contrôle conduit à la perte du contrôle. La question est alors de savoir si au-delà de la musique cene serait pas encore de la musique ? Cela met en question directement l’écoute (et pas le son) et convoque l’auditeur à réagir.

Chants de l’Inaudible 

Pièce pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et voix d’alto

 

Création au festival Aspekte en mai 1995 à Salzbourg  par l’ensemble Kaléidocollage (Paris)

Révision et création belge en juin 1999  à la Chapelle de Boondael par l’ensemble QO2 

Création canadienne en novembre 1999 à Montréal par l’Atelier de Musique Contemporaine de l’Université de Montréal sous la direction de Lorraine Vaillancourt

 

Commande de la Communauté Française de Belgique

 

18 minutes 

Cette œuvre a été créée en 1995 par  l’ensemble Kaléidocollage  au festival Aspekte de Salzbourg. Elle est la première pièce d’un cycle de sept intitulé les Champs de l’Inaudible. À travers 11 petits mouvements, elle tente de conduire l’auditeur ainsi que les interprètes vers différentes manières d’écouter. Tour à tour un mode d’écoute devient principal : le traitement des timbres - sons multiples aux vents, sons grains aux cordes, accords cloches au piano-, le geste instrumental – vibratos, glissés, arpèges, par exemple, dans le septième mouvement, le geste vocal se propage dans tous les instruments-, le traitement temporel  - pulsationnel (X), suspendu (VII), proportionnel (VIII)-, la variation continue du degré d’inharmonicité (I), l’esprit concertant, etc. Ces modes d’écoute sont également combinés entre eux pour en donner d’autres comme par exemple le produit du geste et du rythme. Aussi le poème de Gaston Compère « Ravissement » est source de modes d’écoute grâce aux sonorités qu’il contient qui sont prolongées instrumentalement. Cette pièce chante les champs de l’inaudible, ces vastes étendues de l’écoute.

Sept demeures d’Eros 

Pièce pour voix, flûte, hautbois, clarinette, cor, trompette, percussion, piano, harpe, violon, violoncelle, contrebasse 

 

Création en mars 1994 au Botanique (Bruxelles) par Gerda Hartman et l’ensemble Musiques Nouvelles sous la direction Patrick Davin

Poème de Gaston Compère

 

Commande de la Communauté Française de Belgique

 

15 minutes

Opus-métis 

Pièce pour violoncelle concertant et flûte, hautbois, clarinette sib, basson, cor, trompette, trombone, piano, deux percussions, cordes

 

Création en octobre 1993 au Singel (Anvers)  par Jean-Paul Dessy et l’ensemble Champ d’Action dirigé par Alain Franco

 

Commande du festival Anvers’93 Ville Culturelle de l’Europe avec le soutien de l’AFAA 

 

15 minutes 

Vocalyre

Pièce pour voix et ensemble instrumental

 

Création en 1999 à Paris par l’ensemble Aleph (soprano, deux pianos, accordéon de concert, clarinette, violon, violoncelle)

 

9 minutes 

D’un léger souffle cosmique 

Pièce pour saxophone et quintette à cordes

 

Création le 4 mars 1988 au C.R.R de Bordeaux par Jean-Marie Londeix

 

Commande de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bordeaux

 

15 minutes

Celata voce 

Pièce pour clavecin et flûte, clarinette Sib, clarinette basse, trompette, alto, contrebasse, percussion 

 

Création en juin 1987 au C.R.R de Bordeaux par l’ensemble Musiques Nouvelles de Bordeaux sous la direction de M. Fusté-Lambezat 

 

12 minutes

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