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Trios

Baroque woke 

Pièce pour pour clarinette, violon et synthétiseur

Création le 9 octobre 2024 à l’Espace Senghor (Bruxelles) par Erämaa trio  sur les poèmes de Bénédicte Brouillard

 

40 minutes

Bénédicte Brouillard écrit ses poèmes, les entend intérieurement et les dit. Elle les accompagne parfois d’une vidéo. De l’être, ses interprétations expriment erreurs, hésitations mais aussi trouvailles et spontanéité. Sa pratique forte et singulière se rapproche de l’art brut. Ses « performances » m’ont inspiré des situations sonores imprévues : des musiques ont émergé de mon inconscient avec leurs paysages étranges, surprenants et parfois inquiétants, qui jamais cependant ne m’ont empêché d’entendre les poèmes. Je me suis donc amusé à les associer au hasard avec des œuvres baroques et ma propre musique, par des aller et retour libres, intuitifs et incontrôlés. Cela a motivé ma ruse et mon inventivité pour bricoler joyeusement sans craindre les tâtonnements et les erreurs. J’ai conçu comme des écrins à la poésie ces musiques singulières, hybrides et libres. Un réveil baroque ! Neuf morceaux rythment cette pièce, chacun mêlant un poème de Bénédicte Brouillard et un air baroque. 1-Ou je renais ou je meurs – Jésus que ma joie demeure (Jean Sébastien Bach) 2-VoioioiE.X – Vielle en RéM (Monsieur de Sainte Colombe) 3-Vestige – Les Barricades Mystérieuses (François Couperin) 4-Forêts Forêts – Les sauvages (Jean-Philippe Rameau) 5-Bitter Girl – Passacaille du Stabat Mater (Jean Baptiste Pergolèse) 6-Ma sinusite – Pena Tirana (Georg Friedrich Haendel) 7-Les bénéfices du caniveau – Concert de trompettes de la Quatrième suite (Michel-Richard de Lalande) 8-En fuite – Contrepoint XII de L’art de la fugue, inversa (Jean Sébastien Bach) 9-Ciao Luciferio ! - Je me suis emmerdée - Employée – Oratorio, Résurrection, Airs de Lucifer (Georg Friedrich Haendel) Mes plus sincères remerciements aux chanteurs qui ont enregistré certaines parties : Nicolas Ziélinski (contre-ténor), Alfred Bironien (ténor), Kris Belligh (baryton) et Noryko Yakushiji (soprano), ainsi qu’à Quentin Meurisse pour ses talents de R.I.M.

Le sacerdoce du chat Sherlock 

Pièce pour violon, voix et contreténor 

Création en 2022 au Festival Sérénades en Baronnies par Catherine Sternis (piano), Radboud Oomens (violon) et Nicolas Zielinski (contreténor)  sur un poème de Bénédicte Brouillard

 

8 minutes

Le sacerdoce du chat Sherlock a été écrit à partir du poème éponyme de Bénédicte Brouillard (recueil Vers l’après, 2019-2020).

La structure en augmentation et diminution de ce poème est ainsi devenue la forme de la mélodie chantée. Cette mélodie a donné naissance à quatre canons proportionnels répartis au violon et au piano créant ainsi une hétérophonie et les variations de ces proportionnalités en augmentation puis en diminution rejoignent la forme du poème. 

Au violon le canon est audible tandis que les trois canons du piano ont été fusionnés dans des situations harmoniques, si bien que la musique traitée horizontalement au départ est devenue plus verticale, gagnant ainsi en épaisseur, se rapprochant, bien sûr sans jamais l’égaler, de la soyeuse fourrure haute couture du chat Sherlock.

Lettre à Louka

Pièce pour trois altos 

Création en 2009 au CRR de Cergy-Pontoise 

4 minutes

Lettre à LoukaDenis Bosse
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Pyrofolies

Pièce pour trio à clavier 

Création en décembre 2004 à la Chapelle du Bon Pasteur (Montréal) par le trio Fibonacci

 

Enregistrement chez Cyprès

 

19 minutes

Spécialement écrite pour le Trio Fibonacci auquel elle est dédiée, cette œuvre est une  métaphore musicale du feu d’artifice. 

Le projet compositionnel était de parvenir à écrire une musique dont la forme soit une accumulation accélérée de matériaux toujours décroissants. Cela m’a conduit à élaborer une technique d’écriture assez particulière, comme une « pyrotechnie sonore ».

 

Cette « pyrophonie » est constituée de trames de flammes sonores, successives et tissées au début, puis superposées vers la fin de l’œuvre et qui contiennent elles-mêmes des états d’incandescences, c'est-à-dire des matériaux musicaux qui se consument tour à tour, après leurs lancements et leurs explosions.

 

Toutes ces flammes sonores varient en densité, en durées, en processus, en matériaux, etc. Et la musique brûle en devenant de plus en plus tourbillonnante jusqu’à son extinction faute de combustible ! Une folie du feu.  

Inzwischen 

Pièce pour trombone, violon et piano

Création au festival Ars Musica en 1999 à Bruxelles par l’Autre Trio

Edition discographique chez Cyprés en 1999

 

Commande de la Communauté Française de Belgique

 

9 minutes

Inzwischen se traduit pour moi de l'allemand par "dans l'entre". Cette oeuvre fait entendre le trajet que parcourt la musique entre deux apparitions-disparitions sonores.

 

Je voulais trouver également ici un mode de concertation, une façon de jouer ensemble un peu différente du rapport métrique traditionnel qui puisse apporter une part de hasard et d'irrationnel. 

 

Akouomaï

Pièce pour alto, clarinette et piano

Création le 1e mars 1996 au Botanique (Bruxelles) par l’ensemble Musiques Nouvelles

 

Commande du festival Ars Musica 

 12 minutes

Cette forme de conjugaison « Akouomaï » signifie en grec ancien « j’écoute », mais d’une manière réflexive.  On pourrait interpréter cela par« j’écoute écoutant » de manière à impliquer le sujet dans l’action.C’est en effet cette sorte de boucle que propose l’œuvre. Elle est la première d’un cycle intitulé « les champs de l’inaudible » qui est une exploration de l’inaudible. 

Plus particulièrement, il s’agit ici d’une interprétation dusilence. Plusieurs types de silence sont proposés à l’interprète et à l’auditeur : tout d’abord le silence dans lequel quelques bribes sonores des sons de l’œuvre directement passés ou à venir son proposés, puis un silence gestuel dans lesquelles instrumentiste font seulement les gestes sans les sons, puis un silence d’inspirations correspondant aux différentes articulations musicales, ensuite un silence que l’on pourrait dire de pensée, dans lequel, sans bouger, les instrumentistes écoutent en eux-mêmes la musique qu’ils ont ou qu’ils vont jouer, et enfin le silence proprement dit.

L’auditeur est ainsi convié à s’écouter écoutant, le silence devenant l’écoute de l’écoute. 

Tu as enjambé le temps 

Pièce pour deux clarinettes Sib, voix et harpe 

Création le 1er janvier 1988 à Bordeaux sur un poème de Paul Eluard

 

6 minutes

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